mardi 24 avril 2012

L'éducation environnementale social et financière avec Aflatoun


L’association Nébéday a organisé des sessions de formation Aflatoun des enseignants les 14, 15, 21 et 22 Avril 2012.

La formation a été organisée au Conseil Régional de Fatick pour 7 écoles de la zone. Il s’agit des écoles de Diaglé, Dioral, Poukham Tock, Fayil, Mbouma, Ngouloul Peul et Ouyal Sandé Sérère. Au total, 45 enseignants étaient présents lors de cette formation ainsi qu'un représentant de l'Inspecteur d’Académie et un représentant du Conseil Régional de Fatick. Cette formation a été dispensée par le maître formateur Aflatoun Gérard Madjiby Sambou et le facilitateur Moussa Sarr.

Contenu de la Formation :
  • Séquence 1 : Aperçu et Présentation
Le contenu et les objectifs de la formation ont été énoncés afin d’amender le programme de ce séminaire. Ce dernier se composait d’ateliers de travail et de séances plénières de restitution.
  • Séquence 2 : Personnage et Devise du programme Aflatoun
Les enseignants sont répartis en groupes pour lire des extraits des livrets et préparer une leçon de simulation suivi de commentaires et de réactions.
  • Séquence 3 : Compréhension personnelle et Exploration
Aflatoun insiste sur la Compréhension Personnelle et l’Exploration, puis comment ce concept est enseigné dans les livres. Après le jeu activateur, les enseignants ont été mis en sous groupes pour lire un chapitre du livret et préparer une leçon de simulation. Discussions et feedback s’en sont suivis.
  • Séquence 4 : Droits et Responsabilités des enfants
L’objectif est de faire connaître la CDE (Convention sur les Droits de l’Enfant) aux enseignants qui ne la connaissent pas encore. Démystifier la CDE en démontrant aux enseignants qu’au lieu d’être un document légal encombrant, il est plutôt basé sur des principes de bon sens et des aspirations largement partagées.
  • Séquence 5 : Epargne et Dépenses
Les participants sont constitués en sous-groupes. Chaque groupe devrait alors lire les chapitres du livre proposés et préparer une leçon de simulation. Ils devraient préparer la leçon comme si celle-ci était destinée aux enfants. Après les leçons de simulation, s’en suivent des discussions et feedback.
  • Séquence 6 : Théâtre d’Images et la narration d’histoires comme outils de la participation
Après un jeu activateur, un autre jeu sur la spontanéité pour aider les participants à discuter et explorer ce qu’on veut dire par la spontanéité.
  • Séquence 7 : Planification et Budgétisation
Même procédure comme les autres séances.
  • Séquence 8 : Entreprise sociale, financière et environnementale des enfants
Des sous groupes ont lu des extraits des livres, précédés par une introduction du formateur sur le concept d’Entreprise. Puis les sous groupes préparent et planifient des projets (Entreprises sociale, financière et environnementale). L’atelier de l’entreprise environnementale a été animé par Moussa Sarr. A la fin du travail, les sous groupes ont présenté devant tous les participants et ont écouté les réactions.
  • Séquence 9 : Sexes
L’histoire du chirurgien est racontée par le formateur. La question " ne peuvent pas parce que... " est posée. Une façon amusante de réfléchir sur nos propres préjugés en matière de sexes. Il s’agissait de demander aux participants : qu’est-ce que l’homme peut et la femme ne peut pas et vice-versa.

Evaluation de la formation
Les enseignants ont eu chacun une fiche à remplir pour mentionner leur impression par rapport à la formation Aflatoun.

Déroulement de la formation Aflatoun à Fatick                     

jeudi 19 avril 2012

Lancement de la tournée de cinémas-débats


Les activités autour de la forêt de Sangako se poursuivent. En plus des activités de transformation des ressources forestières, les agents de Nébéday ont commencé à sensibiliser les villageois au problème de la gestion de la forêt de Sangako en débutant une campagne de cinéma débat itinérant à travers tous les villages périphériques de la forêt.

Prise de parole
Le cinéma débat est un très bon outil pour ouvrir le dialogue avec l'ensemble de la communauté. C'est l'occasion de réunir les jeunes, les femmes, les hommes et les anciens et de discuter ensemble d'un problème concernant tout le village. Chacun peut ainsi prendre la parole et échanger sur son vécu.

La semaine dernière, l'équipe de Nébéday a présenté aux villageois de Sandicoly et de Batamar un film sur la déforestation massive que subissent le nord et l'est du pays. Les images ont interpellé tout le monde et les commentaires ont fusé dès la fin du documentaire. Car même si la déforestation ne se fait pas encore à cette échelle "industrielle" dans cette zone, elle se fait quand même lourdement sentir. Les vieux ont fait remarquer que de nombreuses espèces d'arbres avaient disparu alors que celles-ci se révélaient très utiles au vue des fruits qu'elles donnaient ou des maladies qu'elles soignaient. Les femmes doivent aller toujours plus loin pour récolter de bois pour la cuisine. La forêt prend régulièrement feu à cause des fumeurs négligents, des récolteurs de miel sauvage.
Cinéma débat dans un village du Saloum
Une telle réunion permet de pointer du doigt les problèmes mais aussi et surtout de commencer à envisager des réponses. On ouvre ainsi le débat pour entamer une relation durable avec les villageois. S'ensuivront de nombreuse réunions avec les anciens, les groupements féminins, les associations sociales et culturelles de jeunes... Le cinéma débat est donc un très bon outil de communication social qui permet d'établir un dialogue fort avec toutes les parties prenantes.

Arbre écorché dans la forêt de Sangako
A titre d'exemple, dans les villages de Sandicoly et de Batamar, des idées et des problèmes sont sortis de la manifestation. Les jeunes ont proposé de constituer des équipes de surveillance. Quant aux femmes, elles ont suggéré de planter un arbre pour chaque arbre abattu, ou encore de planter un bois domestique pour l'approvisionnement en charbon. Les hommes ont parlé de réaliser de grands pare-feu stratégiques ou on faucherait la paille pour y planter des anacardiers.


La volonté des villageois à s'impliquer dans la gestion de leur forêt se révèle à chaque rencontre un peu plus forte. Les agents de Nébéday sont à pied d'œuvre sur le terrain avec eux pour qu'ensemble on arrive à mieux protéger la forêt de Sangako.