Un espoir pour les ressources halieutiques du Sénégal |
Début mai, le gouvernement du Sénégal a finalement annulé les
autorisations de pêche qui avaient été octroyées aux 29 chalutiers
pélagiques étrangers opérant dans les eaux sénégalaises. Cette très
bonne décision va bénéficier aux pêcheurs artisans locaux, qui voyaient
leurs ressources diminuer du fait de la surpêche pratiquée par ces
navires étrangers.
Il y a quelques mois, en pleine campagne présidentielle au Sénégal,
Macky Sall, alors candidat, avait rencontré des représentants de
Greenpeace basés à Dakar. A l’issue de ce rendez-vous, il avait
publiquement déclaré qu’il agirait, une fois élu, pour mettre fin au
pillage des eaux sénégalaises par les bateaux étrangers. Il vient donc
de tenir sa promesse.
Cette rencontre a eu lieu alors que les équipes de Greenpeace menaient une mission
à bord de l’Arctic Sunrise en mars-avril dans les eaux ouest
africaines. Cette expédition a été le point d’orgue d’une campagne de
terrain, menée avec la population sénégalaise et les pêcheurs artisans
locaux, pour réclamer plus d’équité dans le partage des ressources halieutiques et une meilleure protection pour les océans ouest africains.
Pêche artisanale sur les cotes sénégalaises |
Bon nombre des énormes chalutiers qui viennent piller les mers
d’Afrique viennent d’Europe. L’Union européenne doit prendre ses
responsabilités et s’inspirer de cette décision des dirigeants
africains. Plutôt que d’envoyer les navires en surnombre de sa flotte
pêcher dans les eaux des pays en développement, la politique commune des
pêches européenne, actuellement en pleine réforme, devrait limiter le
nombre de bateaux industriels de pêches et favoriser une pêche locale
plus responsable, une pêche artisanale.
Source : greenpeace.fr