lundi 24 septembre 2012

Clinton Global Initiative


Fondée en 2005 par le président Bill Clinton, la Clinton Global Initiative (CGI) réunit des leaders mondiaux pour créer et mettre en œuvre des solutions novatrices aux défis les plus urgents de la planète. Les Assemblées annuelles de CGI ont réuni plus de 150 chefs d'Etat, 20 Prix Nobel, des centaines de dirigeants de grandes entreprises, des représentants de fondations et d'ONG, des mécènes, ainsi que les médias les plus influents. À ce jour, les membres de CGI ont fait plus de 2.100 actions, qui soutiennent l’amélioration des conditions de vie de près de 400 millions de personnes dans plus de 180 pays. Lorsqu'ils seront entièrement financés et mis en œuvre, ces engagements représenteront 69,2 milliards de dollars.

L’approche de la fondation Man and nature qui nous soutient pour la mise en œuvre du projet de conservation de la forêt de Sangako a été saluée par la Clinton Global Initiative.

Olivier behra, fondateur de Man&Nature, est invité le 25 Septembre à New York pour l’assemblée annuelle de la CGI afin de porter son message dans les plus hautes sphères et pour inspirer d’autres acteurs dans la même voie.


Man&Nature est une Organisation de Solidarité Internationale qui développe un programme dont la vocation est de promouvoir des approches de conservation de l’environnement novatrices et d’encourager des modes de développement durables.

La stratégie de Man&Nature repose en particulier sur le soutien à une exploitation comprise et raisonnée des ressources naturelles et un partage équitable des bénéfices entre communautés locales du Sud et entreprises privées du Nord.

Man&Nature soutient de nombreuses activités qui concourent à son objectif principal : offrir aux communautés locales un tremplin économique et social en particulier par l’identification de débouchés et à la structuration de nouvelles filières de ressources naturelle.

C’est dans ce cadre que Man&Nature soutient notre projet autour de la forêt de Sangako, projet dont l’objectif est, dans un premier temps, de transférer la gestion de la forêt aux mains des communautés limitrophes et d’établir un plan de gestion raisonné. Dans un deuxième temps, le projet vise à mettre en place des filière de valorisation des produits forestiers comme le miel, le fruit du baobab, l’anacardier, etc.

mardi 18 septembre 2012

Les foyers améliorés contre la déforestation

Fourneau traditionnel 3 pierres

Au Sénégal, la majorité des ménagères utilisent des foyers de type « trois pierres ». Le principe d’un foyer trois pierres est de faire un feu avec des branchettes de bois, et de disposer trois pierres permettant de soutenir une marmite. Cette méthode, très bon marché, a pour inconvénient de dégager énormément de fumée et d’être très consommatrice de bois.








Le foyer amélioré, ou fourneau « Jambar », est un type de fourneau fermé, qui a plusieurs avantages :

  • Il permet tout d’abord de faire des économies de bois. D’après Cumba Bop de Sadioga, « avec un foyer amélioré, seulement 2 ou 3 branches peuvent être utilisées pour faire un repas entier, contre 6 avec un foyer trois pierres ». Cette faible consommation de bois permet de faire des économies financières et de protéger l’environnement forestier
  • Il permet aussi de préserver la santé des villageoises. En effet, il faut savoir qu’une villageoise marche en moyenne 5 km pour atteindre la forêt. Le ramassage du bois est donc un travail très difficile. De plus, un foyer amélioré émet très peu de fumée, ce qui préserve les utilisatrices des maladies comme l’asthme, les problèmes de vue… 
  • Cuisiner avec un foyer amélioré procure un gain de temps : il permet  un temps de cuisson moindre et  le démarrage du feu est facilité.    

La mise en place de foyers améliorés dans les ménages est donc au cœur d’un développement dit durable car il combine les aspects sociaux, économiques et environnementaux.

Foyer amélioré métallique

vendredi 7 septembre 2012

5.000 !

C'est le nombre d'anacardiers que Nébéday, accompagné des villageois de la périphérie de la forêt classée de Sangako, a planté depuis le début de l'hivernage.

Des centaines de villageois, hommes, femmes et enfants, se sont mobilisés bénévolement tous les jours depuis deux mois pour atteindre ce chiffre. Et la saison n'est pas encore finie. On peut espérer planter encore un petit millier d'anacardiers ainsi qu'une centaine d'autres espèces d'arbres.

S'il ne suffisait que de planter, le travail irait beaucoup plus vite, mais chaque arbre doit avoir une protection solide et c'est ce travail qui est le plus fastidieux.

Sans la mise en place de protections, les singes arracheront les jeunes plants pour en manger les racines. Et les survivants seront dévorés à la saison sèche par le bétail (surtout par les chèvres).

Donc chaque plant d'anacardier est entouré de 4 branches, à hauteur d'homme, de préférence du neem (azaradichta indica), qui est une espèce étrangere et invasive. L'ensemble est entouré de deux tours de filet de pêche et solidement maintenu pour résister le plus longtemps possible aux assauts répétés de nos indésirables gloutons.

Protection d'un jeune plant d'anacardier

Pourquoi l'anacardier ?

L'anacardier est notre priorité cette année car ces arbres, plantés en quinconce, constituent des pare-feux efficaces et protègent toute la forêt des futurs feux de brousse.

Aujourd'hui, les arbres sont encore petits et demandent beaucoup d'entretien. Ils ne pourront remplir leur rôle de pare-feux que d'ici trois ans. D'ici là, la paille aux abords des plantations devra être systématiquement fauchée pour limiter les incendies.

Cette paille servira alors à la fabrication de charbon grâce à un procédé simple et efficace élaboré par Nébéday. A cet effet, deux premières unités de charbon de paille vont voir le jour dans la zone à la fin de l'hivernage.

Pour plus de photos sur cette opération : Reboisement et protection d'anacardiers